Connaissez-vous le code des visas ?


Règlement (CE) no 810/2009 établissant un code des visas de l’Union européenne

  • Il a pour objet de définir les procédures et conditions de délivrance de visas de court séjour pour les séjours dans l’espace Schengen ne dépassant pas les 90 jours par période de 180 jours.
  • Il établit également des règles pour les visas de transit aéroportuaire.

Procédures et conditions de délivrance des visas

L’État membre de l’Union européenne (UE) dont le territoire constitue la destination unique ou principale du voyage a la responsabilité d’examiner la demande de visa. S’il est impossible de déterminer la destination principale, cette responsabilité revient alors au pays de la première entrée dans l’espace Schengen.

Demandes de visa

  • La demande de visa peut être introduite par le demandeur lui-même, par un intermédiaire commercial agréé ou par une association ou institution professionnelle, culturelle, sportive ou éducative au nom de ses membres.
  • En règle générale, la demande doit être présentée dans les 6 mois à 15 jours avant le séjour envisagé (9 mois pour les marins).

Il est également possible d’obtenir un visa uniforme (valable dans tout l’espace Schengen) qui permet d’effectuer plusieurs entrées sur une période maximale de 5 ans.

Un visa à validité territoriale limitée (limité à certains États membres) pourra exceptionnellement être délivré dans les cas où le demandeur ne remplit pas toutes les conditions d’entrée, pour des motifs humanitaires ou d’intérêt national ou en raison d’obligations internationales, ainsi que dans les situations où d’autres pays de l’espace Schengen consultés s’opposent à la délivrance d’un visa.

Recevabilité de la demande

Après s’être assurée de la recevabilité de la demande (c’est-à-dire si elle a été soumise conformément aux règles applicables), l’autorité compétente doit :

    • remplit les conditions d’entrée énoncées dans le règlement (UE) 2016/399 établissant le code frontières Schengen (voir la synthèse),
    • ne présente aucun risque d’immigration illégale ni de menace à la sécurité du pays, et
    • a l’intention de partir avant l’expiration du visa.

En vertu du règlement modificatif (UE) 2021/1134, la vérification des antécédents des demandeurs sera renforcée avant qu’une décision soit prise concernant l’attribution d’un visa. Les règles et procédures relatives aux recherches effectuées dans des bases de données de l’UE sensibles et non sensibles et contenant des informations relatives à la sécurité et aux migrations sont définies. Une fois en vigueur, les États membres devront collecter les identificateurs biométriques du demandeur comprenant une photo faciale et 10 empreintes digitales (qui seront stockées dans le VIS) et, au moment de la soumission de la première demande et au moins tous les 59 mois par la suite, le demandeur devra se présenter en personne.

Si la demande est irrecevable, l’autorité devra :

  • renvoyer le formulaire de demande et les pièces justificatives sans avoir à poursuivre leur examen;
  • détruire les données biométriques collectées; et
  • rembourser les droits de visa.

Visas de transit aéroportuaire

  • Les ressortissants des pays tiers visés à l’annexe IV doivent être en possession d’un visa de transit aéroportuaire pour passer par les zones internationales de transit des aéroports de l’espace Schengen. En cas d’urgence due à un afflux massif de migrants clandestins, chaque État membre peut étendre cette exigence aux ressortissants d’autres pays tiers.
  • Pour sa demande de visa de transit aéroportuaire, le demandeur doit présenter des preuves de ses points de départ et d’arrivée, de la cohérence de l’itinéraire et de la poursuite de son voyage jusqu’à la destination finale.
  • Visa à entrées multiples
  • Les visas à entrées multiples bénéficiant d’une longue durée de validité peuvent être délivrés pour une, deux ou plusieurs entrées. Le code des visas énonce les règles relatives à la délivrance de ces visas, dont la durée de validité s’allonge progressivement:
  • 1 an, si le demandeur a déjà utilisé 3 visas au cours des 2 dernières années;
  • 2 ans, si le demandeur a déjà utilisé un visa à entrées multiples d’une validité de 1 an au cours des 2 dernières années;
  • 5 ans, si le demandeur a déjà utilisé un visa à entrées multiples d’une validité de 2 ans au cours des 3 dernières années;
  • Les visas de transit aéroportuaire et les visas limités à certains pays ne sont pas pris en compte lors de la prise de décision concernant la délivrance de visas à entrées multiples de longue durée de validité.

Visas délivrés aux frontières extérieures

À titre exceptionnel, une demande de visa pour un séjour d’une durée maximale de 15 jours, ou pour couvrir la durée nécessaire au transit, peut être déposée à la frontière extérieure du pays de l’espace Schengen de destination.

Un ressortissant d’un pays tiers pour lequel la vérification des résultats à la suite des contrôles automatiques effectués dans les bases de données de l’UE n’a pas été achevée ne peut, en principe, se voir attribuer un visa aux frontières extérieures. Néanmoins, un visa à validité territoriale limitée pour le territoire de l’État membre émetteur peut être délivré pour ces personnes dans des cas exceptionnels.

Décisions concernant les demandes de visa

L’autorité évalue si les conditions d’entrée énoncées dans le code frontières Schengen sont remplies.

Un visa est refusé au demandeur qui :

  • présente un faux document de voyage;
  • ne fournit pas de justification adaptée quant au séjour envisagé;
  • ne fournit pas la preuve qu’il dispose de moyens de subsistance suffisants, tant pour le séjour que pour le retour dans le pays d’origine;
  • fait l’objet d’un signalement diffusé dans le système d’information Schengen mis en place par le règlement (UE) 2018/1860 (voir la synthèse) aux fins d’un refus d’admission;
  • est considéré comme constituant une menace pour l’ordre public, la sécurité intérieure, la santé publique et les relations internationales des pays de l’UE;
  • ne dispose pas d’une assurance maladie en voyage adéquate.

En règle générale, le délai pour l’adoption d’une décision est de 15 jours au maximum, et peut être prolongé jusqu’à un maximum de 45 jours dans certains cas individuels, notamment lorsqu’un examen plus approfondi est nécessaire.

La décision de refus et ses motivations sont communiquées au demandeur au moyen du formulaire type figurant à l’annexe VI.

Les personnes dont le visa a été refusé ont le droit de faire appel.

Coopération en matière de réadmission

  • La Commission européenne évalue la coopération des pays tiers en matière de réadmission des migrants en situation irrégulière. Elle examine notamment la gestion des frontières, la prévention et le contrôle du trafic de migrants, ainsi que le transit des migrants clandestins.
  • En cas de non-coopération d’un pays tiers, la Commission peut soumettre une proposition de décision du Conseil pour appliquer temporairement certaines règles de manière restrictive. Inversement, lorsqu’un pays offre une coopération acceptable, certaines règles peuvent être appliquées de manière plus généreuse.

Respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux

Le règlement modificatif (UE) 2021/1134 stipule également que le personnel des autorités consulaires et centrales des États membres, dans l’exercice de ses fonctions, doit pleinement respecter la dignité humaine et les droits et principes fondamentaux reconnus par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Il ne doit pratiquer aucune discrimination fondée sur le sexe, l’origine raciale ou ethnique, la religion ou les croyances, le handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle.

Modifications et abrogations

Le règlement modificatif (UE) 2021/1134 modifie également le règlement VIS [règlement (CE) noo767/2008, voir la synthèse] et le code frontières Schengen, ainsi que les articles 9 à17 de la convention d’application de l’accord de Schengen et l’instruction consulaire commune.

Le règlement (CE) no 810/2009 a été successivement modifié par les règlements (UE) no 977/2011, (UE) no 154/2012, (UE) no 610/2013, (UE) 2016/399, (UE) 2019/1155 et (UE) 2021/1134.

L’application du réglement

Le règlement (CE) no 810/2009 s’applique depuis le 5 avril 2010.

Il convient de noter que les modifications introduites par le règlement (UE) 2021/1134 ne devraient s’appliquer qu’à compter de 2024.

Le document principal

Règlement (CE) no 810/2009 du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 établissant un code communautaire des visas (code des visas) (JO L 243 du 15.9.2009, p. 1-58).

Les modifications successives du règlement (CE) no 810/2009 ont été intégrées au texte original. Cette version consolidée n’a qu’une valeur documentaire.

Les documents liés

Règlement (UE) 2021/1134 du Parlement européen et du Conseil du 7 juillet 2021 modifiant les règlements (CE) no 767/2008, (CE) no 810/2009, (UE) 2016/399, (UE) 2017/2226, (UE) 2018/1240, (UE) 2018/1860, (UE) 2018/1861, (UE) 2019/817 et (UE) 2019/1896 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant les décisions 2004/512/CE et 2008/633/JAI du Conseil, aux fins de réformer le système d’information sur les visas (JO L 248 du 13.7.2021, p. 11-87).

Règlement (UE) 2018/1860 du Parlement européen et du Conseil du 28 novembre 2018 relatif à l’utilisation du système d’information Schengen aux fins du retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier (JO L 312 du 7.12.2018, p. 1-13).

Voici la version complète.

Règlement (UE) 2018/1861 du Parlement européen et du Conseil du 28 novembre 2018 sur l’établissement, le fonctionnement et l’utilisation du système d’information Schengen (SIS) dans le domaine des vérifications aux frontières, modifiant la convention d’application de l’accord de Schengen et modifiant et abrogeant le règlement (CE) no 1987/2006 (JO L 312 du 7.12.2018, p. 14-55).

Voici la version consolidée.

Règlement (UE) 2018/1806 du Parlement européen et du Conseil du 14 novembre 2018 fixant la liste des pays tiers dont les ressortissants sont soumis à l’obligation de visa pour franchir les frontières extérieures des États membres et la liste de ceux dont les ressortissants sont exemptés de cette obligation (JO L 303 du 28.11.2018, p. 39-58).

Voici la version consolidée.

Règlement (UE) 2018/1240 du Parlement européen et du Conseil du 12 septembre 2018 portant création d’un système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (ETIAS) et modifiant les règlements (UE) no 1077/2011, (UE) no 515/2014, (UE) 2016/399, (UE) 2016/1624 et (UE) 2017/2226 (JO L 236 du 19.9.2018, p. 1-71).

Voici la version consolidée.

Règlement (UE) 2016/1953 du Parlement européen et du Conseil du 26 octobre 2016 relatif à l’établissement d’un document de voyage européen destiné au retour de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, et abrogeant la recommandation du Conseil du 30 novembre 1994 (JO L 311 du 17.11.2016, p. 13-19).

Règlement (UE) 2016/399 du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2016 concernant un code de l’Union relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes (code frontières Schengen) (JO L 77 du 23.3.2016, p. 1-52).

Voici la version consolidée.

Règlement (CE) no 767/2008 du Parlement européen et du Conseil du 9 juillet 2008 concernant le système d’information sur les visas (VIS) et l’échange de données entre les États membres sur les visas de court séjour (règlement VIS) (JO L 218 du 13.8.2008, p. 60-81).

Voici la version complète.

Règlement (CE) no 1987/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 sur l’établissement, le fonctionnement et l’utilisation du système d’information Schengen de deuxième génération (SIS II) (JO L 381 du 28.12.2006, p. 4-23).

Voici la version complète.

Les différents types de visas

Il existe différents types de visas selon le motif du déplacement (touristique, professionnel, familial, etc.) et selon la durée du séjour (supérieure ou inférieure à trois mois). Ainsi, ils peuvent être des visas de transit, de courte ou de longue durée. Certains ne permettront pas l’établissement en France, d’autres une installation temporaire et d’autres encore une installation durable en France.

Les visas d’entrée peuvent être classés en 2 grandes catégories, qui répondent à des besoins distincts, le visa de court séjour et le visa de long séjour.

Le visa court séjour

Le visa de court séjour autorise les ressortissants étrangers à entrer sur le territoire français et à y séjourner pour une période inférieure à 3 mois.

Il permet de séjourner 90 jours maximum pour un séjour continu ou pour plusieurs séjours dans les pays de l’espace Schengen sur une période de 180 jours. À la fin de ce délai maximum de 90 jours, vous devez quitter l’espace Schengen.

Le visa de court séjour de droit commun, communément appelé « visa uniforme pour le séjour » ou « visa Schengen type C » permet également à son bénéficiaire de circuler librement sur le territoire de l’ensemble des États de l’Espace Schengen.

Ce type de visa est généralement délivré pour des voyages de tourisme, des voyages d’affaires ou pour des visites familiales.

Il est également délivré afin de permettre à son titulaire de venir suivre en France des formations courtes, participer à des stages ou à des conférences, des réunions d’entreprises, ou encore exercer une activité rémunérée (quelle qu’en soit la forme) dont la durée n’excède pas 90 jours.

Il ne permet pas à son détenteur de s’installer à long terme sur le territoire français ou de faire venir sa famille. L’activité professionnelle est également restreinte.

Il peut être à entrée unique pour un court séjour ou à entrées multiples pour plusieurs courts séjours successifs. Lorsque le visa de court séjour autorise plusieurs entrées, il est qualifié de « visa de circulation ».

Le visa long séjour

Le visa de long séjour permet aux ressortissants étrangers de séjourner en France pour une durée supérieure à 3 mois.

Le motif du séjour peut être privé (réunion familiale, retraite, etc.) ou professionnel (création d’une société, exercice d’une activité salariée, etc.).

Ce visa de long séjour permet à son titulaire d’obtenir un titre de séjour pour pouvoir résider sur le territoire français pour une période déterminée.

Sur la vignette d’un visa national figure la lettre « D » pour indiquer qu’il s’agit bien d’un visa long séjour.
Le nombre d’entrées est également mentionné.

  • «1» signifie qu’il s’agit d’un visa de type D pour entrée unique (son titulaire peut entrer une seule fois dans l’espace Schengen)
  • « MULT» signifie qu’il s’agit d’un visa de type D pour entrées multiples (son titulaire est autorisé à voyager à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace Schengen autant de fois qu’il le désire à condition de respecter la validité de son visa).
    Le visa de type D pour entrées multiples peut être accordé dans certains cas : pour étudier pendant une durée maximale d’un an dans un pays Schengen (avec possibilité d’extension), pour un travail pédagogique ou de recherche dans tous les pays Schengen (valable aussi pour les membres les plus proches de la famille), pour les personnes expertes en un domaine (artiste, sportif…) qui doivent se déplacer régulièrement dans l’Espace Schengen, en cas d’urgence, comme un souci médical.

Le visa retour

Le visa de retour en France est un visa de type long séjour, délivré à titre exceptionnel, à des personnes en mesure de prouver qu’elles ont un titre de séjour en France, mais auxquelles leur situation spécifique de force majeure ne permet pas d’accéder au territoire français.

La délivrance de ce type de visa est soumise à l’autorisation de la préfecture territorialement compétente.

Un visa de retour peut être octroyé dans les cas de figure suivants:

  • D’étrangers titulaires d’une carte de séjour (qui les autorise à rentrer en France sans visa) ou, s’il est mineur, d’un «document de circulation pour étranger mineur » (DCEM) ou d’un «titre d’identité républicain » (TIR), et ayant déclaré qu’ils avaient perdu ou égaré ce document ou qu’ils se l’étaient fait voler ;
  • De mineurs résidant régulièrement en France et qui sont sortis du territoire français sans avoir sollicité de DCEM ou de TIR avant leur départ ;
  • D’étrangers titulaires d’un récépissé d’une première demande de carte de séjour qui ont quitté la France avant d’avoir obtenu une carte de séjour ;
  • d’étrangers titulaires d’une autorisation provisoire de séjour délivrée dans le cadre de l’examen d’une demande d’asile, soit d’un récépissé de demande délivré dans le même cadre.

NOS SERVICES

Savez-vous quel type de visa vous voulez demander ?

Notre cabinet vous assiste et vous accompagne dans la constitution de votre dossier.

Afin d’avoir une meilleure vue sur votre situation, nous vous demandons de bien vouloir remplir ce formulaire destiné aux demandes de visas.

Formulaire demande de visa

Grande victoire du cabinet: annulation de plusieurs refus de visas pour des saisonniers marocains avec injonction de délivrance dans les 2 mois

Le cabinet vient de gagner de très nombreux dossiers devant le tribunal administratif de Nantes.

En effet, nous venons d’obtenir plusieurs dizaines d’annulations de décision de refus de visas avec des injonctions de délivrance de visas adressés au ministre de l’Intérieur.

Depuis le mois d’octobre 2021, les consulats de France à Casablanca, Alger, et Tunis ont débuté un refus massif de visas d’entrée en France pour des ressortissants étrangers, particulièrement pour des travailleurs saisonniers  étrangers.  Cette politique s’est particulièrement fait ressentir dans le secteur agricole, pour lequel des centaines de visas de travailleurs saisonniers ont été refusés depuis cette période.

Nous avons été saisis par plusieurs entreprises agricoles, exploitantes, directes ou prestataires de services agricoles, qui se sont vus refuser les visas d’entrée sur le territoire français de leurs travailleurs saisonniers.

En effet plusieurs entreprises françaises dans le secteur agricole ont sollicité des autorisations de travail pour recruter des travailleurs saisonniers. Il s’agit d’entreprises dans le secteur viticole agricole ( ex: cueillette de fraises raisins de tout type de fruits) mais également d’entreprises dans le secteur de production laitière bovine et prestataires de services agricoles .

Les autorisations de travail ont été accordées par la plateforme de  main-d’œuvre étrangère spécialisée « saisonniers » et basée à Avignon . Ces autorisations ont été délivrées pour une durée maximale de 6 mois . Les contrats devaient débuter en décembre 2021. Suivant la procédure normale, les services traitant des demandes des saisonniers Marocains de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) de Casablanca ont convoqué les saisonniers à fin d’instruire leur demande de visa ; cependant et à la grande surprise des employeurs, plusieurs dizaines de visas ont été refusés avec pour motifs identiques :

Ø  Il existe un risque de détournement de l’objet du visa à des fins de maintien illégal en France après l’expiration de votre ou pour mener en France une activité illicite

Ø  Les informations communiquées pour justifier les conditions du séjour sont incomplètes et/ou ne sont pas fiables

Ces entreprises ont été placées dans un désarroi total, car elles comptaient sur cette main-d’œuvre pour pouvoir assurer leur culture et leurs récoltes ainsi que leurs prestations de service.

Le cabinet a donc été saisi par 4 entreprises qui ont souhaité contester ces refus et faire valoir leurs droits.

Dans un premier temps nous avons saisi la commission de recours contre les décisions de refus de visas, n’ayant pas de réponse au bout de quelques semaines. Nous avons saisi le tribunal administratif de Nantes dans le cadre d’un référé suspension. Le juge des référés du tribunal administratif  a rejeté nos requêtes pour « absence d’autres doutes sérieux quant à la légalité de l’acte ».

Ayant contesté plusieurs dizaines de refus de visas, nous avons été assez déçus par les décisions du juge des référés du tribunal administratif de Nantes cependant nous ne nous sommes pas découragés.

Vers le mois d’avril 2022, nous avons reçu les décisions de la commission des recours qui confirmaient les décisions du consulat, indiquant :

– Aucun contrat de travail n’était produit entre les sociétés et le futur salarié

– Les périodes d’emploi allaient arriver à échéance

– Les recours envoyés un mois après la date de la décision

– Il existait un risque de détournement de l’objet du visa

Nous avons ainsi saisi le tribunal administratif Nantes dans le cadre d’un recours pour excès de pouvoir en mettant en exergue l’illégalité de l’ensemble des décisions de refus de visa et des décisions de la commission de  recours suite à sa saisine.

En effet nous avons fait ressortir le défaut de motivation et d’examen approfondi des demandes de visa,

–          Les besoins de main-d’œuvre étrangère en matière agricole en France

–          Les erreurs de droit

–          Les erreurs de faits

–          Les erreurs manifestes d’appréciation de la situation des demandeurs de visas et des entreprises agricoles qui les accueillent en France

–          Mais particulièrement la violation de la législation du travail des étrangers en France

Une audience en date du 12 septembre 2022 a été tenue au tribunal administratif de Nantes, durant laquelle le rapporteur public a indiqué des recommandations, allant dans le sens d’une annulation des refus de visa.

Par 23 jugements en date du 3 octobre 2022, la formation collégiale de la 9e chambre du tribunal administratif de Nantes a prononcé l’annulation des décisions de la commission de recours contre les décisions de refus de visas, et a enjoint au ministère de l’Intérieur de délivrer les visas sollicités dans les délais de 2 mois.

C’est un grand soulagement pour les entreprises agricoles de savoir que les saisonniers qu’ils ont recrutés pour enfin venir sur le territoire français et travailler pour la période réglementaire de 6 mois. Même si un appel est possible, il s’agit tout de même d’une grande victoire.  

Ces refus de visa ont eu de lourdes conséquences sur les entreprises françaises. En effet certaines ont perdu des marchés, d’autres des récoltes abondantes et d’autres  ont été placées sous redressement judiciaire voire liquidation.

Il y a même eu des entreprises qui ont fait l’objet de poursuites, car elles n’ont pas pu respecter leur engagement contractuel. Tout cela pour dire que ces décisions d’ordre politique n’ont pas de base légale et ont causé plusieurs préjudices aux entreprises agricoles françaises. Nous sommes heureux d’apprendre que la justice administrative française et aujourd’hui garante de la légalité des actes et décisions administratives et que face à une administration puissante le droit puisse triompher.

FB AVOCAT expert en droit des étrangers et de la nationalité française, nous intervenons en France et à l’étranger, devant toutes les autorités administratives, et juridictionnelles françaises.

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Les contrats de partenariat public – privé

Qu’est-ce qu’un partenariat public – privé ?

Le contrat de partenariat public-privé (PPP) est un contrat administratif par lequel l’Etat ou une autorité publique confie à un prestataire privé la gestion et le financement d’équipements, d’ouvrages ou leur construction permettant d’assurer un service public.

Les PPP allient les compétences et les ressources des deux secteurs, public et privé, de manière innovante, partageant les risques et les responsabilités. Par ce biais, les gouvernements ont la possibilité de bénéficier de l’expertise du secteur privé et de privilégier plutôt la politique, l’organisation et la réglementation en déléguant les opérations quotidiennes.

Afin de parvenir à un partenariat réussi, il est essentiel d’analyser minutieusement les objectifs de développement à long terme ainsi que la répartition des risques. En outre, le cadre juridique doit prendre en charge ce nouveau modèle de prestation de services de manière adéquate et être en mesure de contrôler et de réglementer les ouvrages et services fournis. Un accord de PPP bien rédigé indiquera les dispositions prévues par les lois en vigueur dans le pays concerné d’une part, et les bonnes pratiques internationales d’autre part, afin de déterminer précisément les risques et les responsabilités.

Les acteurs du PPP

L’autorité publique

Les marchés de partenariat sont ouverts à tout acheteur, à l’exception des organismes, autres que l’ État, relevant de la catégorie des administrations publiques centrales, ainsi que des établissements publics de santé et des structures de coopération sanitaire dotées de la personnalité morale publique.

Les entreprises privées

Toute entreprise privé peut répondre à un PPP. En revanche, sont exclues les personnes condamnées pour terrorisme, fraude, malversation, trafic, etc.

Avantages et inconvénients des Partenariat Public – Privé

Le PPP présente de multiples avantages.

  • Il permet la réalisation d’infrastructures lourdes que le secteur public n’est pas en mesure d’assumer seul.
  • Il permet de ne pas accroître l’endettement de l’État. La construction et la gestion des bâtiments publics sont ainsi financés par le secteur privé.
  • Il évite les dépassements de coûts en se basant sur une entente de partenariat prévoyant toutes les étapes du projet, ainsi que les frais et risques globaux.
  • Il offre aussi l’occasion au secteur public de tirer parti de l’efficience opérationnelle et administrative des entreprises privées.
  • Il permet aux entreprises participantes de se bâtir une réputation, une crédibilité et une expertise dans un domaine particulier.
  • Les partenaires du secteur privé d’un PPP obtiennent aussi un accès privilégié à des ressources supplémentaires (garanties financières gouvernementales, taux financiers avantageux, etc.).

Le contrat de mandat de gestion immobilière

Tout propriétaire d’un bien immobilier mis en location peut déléguer la gestion locative de son bien à un professionnel. Le contrat qui lie le propriétaire au gestionnaire est appelé contrat de mandat de gestion immobilière

Définition du mandat de gestion 

Le contrat de mandat de gestion est un contrat par lequel le propriétaire d’un bien immobilier, appelé le mandant, délègue à un professionnel, appelé le mandataire, la gestion de son bien locatif.

Ce contrat donne au mandataire le pouvoir d’accomplir au nom du mandant plusieurs actes liés à la gestion locative dudit bien. Le gestionnaire immobilier est appelé “mandataire”. Il peut être une personne physique, un agent immobilier ou une société de gestion immobilière.
Ce dernier sera en charge de la gestion quotidienne des biens mis en location par le propriéraire.

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Le Mandataire est autorisé à :

Contenu du contrat

Le contrat de mandat de gestion précise les orientations de la gestion locative du bien : les opérations et les actes de gestion pouvant être accomplis par le mandataire, et les limites applicables. Le contrat doit obligatoirement être écrit, signé des deux parties et la signature précédée de la mention manuscrite « lu et approuvé ».

Le cabinet FB AVOCAT vous assiste dans la conclusion de votre contrat de gestion immobilière à Dakar au Sénégal et dans toute l’Afrique de l’ouest. Notre équipe est dynamique et performante , et vous assure un service de qualité.

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